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Vit et travaille à Londres.
La nature et le sens de mon travail sonde la fonction de la traduction. Le passage entre le geste, le corps et la voix, la transposition du chinois vers l'anglais et vice-versa, la relation entre la performance et l’imagerie populaire. En constant mouvement sur des surfaces, entrant et sortant d’avant en arrière. Je ne peut donc me fixer sur un point quelconque. Je suis en pleine mutation, agitée : une relation pure entre le mouvement et le vide.
Mon vrai nom est Xie Rong. J'ai grandi dans le sud-ouest de la Chine, à Chengdu, milieu naturel des pandas. Je suis arrivée au Royaume-Uni à l’âge de 19 ans.
J’appréhende mon travail sous différents angles : metteur en scène, artiste, narrateur et cinéaste. Je collectionne et assemble des voix, des textes, des images et des rencontres. Ainsi, je compose avec mes racines culturelles chinoises et ma vie quotidienne au Royaume-Uni. A travers les médiums de la performance et du film, j'explore la relation intrinsèque et complexe entre la violence, la beauté et la vulnérabilité. Je réexamine la façon dont ces antagonismes élaborent les notions d'impact du «soi» et du corps.
Le récit, les performances en direct et les photographies des œuvres forment les trois voies de mon travail. Mon récit est attaché à l'histoire de ma famille. Je fouille ma mémoire individuelle, profondément ancrée dans la société chinoise particulièrement complexe, après avoir subi une série de transformations philosophiques, idéologiques et politiques. Il est composé de films, petits livres, histoires courtes et pièces sonores.
Lors de mes performances, je transforme souvent la surface de mon corps en symboles : drapeau national chinois, porcelaine bleue et blanche, poissons d'or, peinture de paysage chinois, boules de riz et de jade. Je manipule le sens contemporain dans la tradition iconographique. J'invite souvent le public à participer. J’en tire la force de sa vulnérabilité émotionnelle et le sentiment de malaise, pour compléter la performance dans son ensemble. Ici, mes émotions s’entrelacent avec les spectateurs, créant une relation symbiotique basée sur le contrôle et la puissance. Tous ces fragments agissent comme un cercle de reproduction mécanique attribué à la philosophie du Bouddhisme de Samsara.
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